S'abonner

Le supplément nutritionnel oral : impact en terme de compliance du patient et en terme financier lorsque celui-ci est prescrit via une prescription médicale informatisée - 16/03/19

Doi : 10.1016/j.nupar.2019.01.306 
M. Lardinois 1, M. D’Alu 2, C. Michel 1, G. Remy 3, V. Vanesse 2, D. Noël 1, D. Lacrosse 1,
1 UTN 
2 Service alimentation et diététique 
3 Pharmacie, CHU UCL Namur, Yvoir, Belgique 

Auteur correspondant.

Résumé

Discipline

Clinique.

Introduction et but de l’étude

La dénutrition a de multiples conséquences sur l’évolution de l’état de santé des patients. Sa prévention et sa prise en charge sont donc essentiels. La prescription de suppléments nutritionnels oraux (SNO) est souvent la première étape de cette prise en charge, encore faut-il que les patients les consomment de façon régulière. Pour cela, il est essentiel de trouver des solutions pour augmenter leur compliance par rapport à leur traitement nutritionnel. De plus, ces SNO non consommés représentent un gaspillage et donc un coût important pour les hôpitaux puisque à charge de celui-ci.

Matériel et méthodes

Nous avons cherché à déterminer si la compliance augmentait et la gaspillage diminuait lorsque les compléments étaient prescrits via la PMI (prescription médicale informatisée) et apportés par les infirmières, plutôt que via les plateaux repas, comme c’est habituellement le cas. Nous avons réalisé une étude interventionnelle prospective au sein du CHU UCL Namur sur le site Godinne, dans les unités de chirurgies digestives (unité d’intervention) et de gastroentérologie (unité témoin). La diététicienne en charge des deux unités prescrivait les SNO via la PMI dans l’unité d’intervention ; les SNO étaient alors délivrés par l’infirmière. Pour l’unité témoin, le processus de délivrance classique via le plateau repas est resté en place. Les données suivantes étaient récoltées par l’équipe investigatrice : caractéristiques générales et état nutritionnel du patient, type de SNO prescrit, délai d’administration du SNO, quantité consommée quotidiennement, raison éventuelle d’un refus. L’analyse statistique était descriptive (Excel).

Résultats et analyse statistique

Septante-six patients ont été inclus : 26 dans le groupe témoin et 50 dans le groupe d’intervention. Les patients non dénutris de l’unité témoin présentaient une compliance de 74,8 % contre 82,9 % à l’unité d’intervention. Nous avons objectivé une compliance de 83,3 % pour les patients dénutris de l’unité témoin et 70,4 % pour ceux de l’unité d’intervention. Pour les patients dénutris sévères, la compliance à l’unité témoin était de 98 % contre 79,2 % à l’unité d’intervention. Le coût des SNO non consommés était de 6,10 euros pour l’unité témoin et 22,39 euros pour l’unité d’intervention. Le délai d’administration du SNO aux patients dénutris était inférieure de quasi deux jours dans le groupe intervention.

Conclusion

Nous n’avons pu objectiver ni une compliance supérieure ni des coûts inférieurs dans le groupe intervention. On peut discuter l’influence de certains biais : pathologies différentes, biais lié au passage de l’équipe investigatrice pouvant influencer les comportements tant des patients que de l’équipe soignante. L’amélioration du délai entre la prescription et l’administration du SNO constitue un point positif pour une prise en charge nutritionnelle plus précoce. Enfin, cette nouvelle méthode de prescription de SNO permet une meilleure visibilité du traitement nutritionnel pour l’ensemble du personnel soignant. Une évaluation à plus grande échelle au sein de la totalité de l’hôpital pourrait être la prochaine étape.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° 1

P. 48 - mars 2019 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Évaluation de la qualité et de la pertinence des prescriptions de nutrition parentérale en oncologie médicale au sein du centre de lutte contre le cancer de Nantes au cours des années 2015 et 2016
  • C. Saintes, F. Dayot, S. Dauffy, S. Folliard, H. Lusson, E. Perrien, H. Senellart, D. Vansteene
| Article suivant Article suivant
  • Impact des soins infirmiers sur le suivi nutritionnel des patients inclus dans un programme dédié au « long séjour » : analyse de 120 patients de soins intensifs
  • A. Martinez, E. Favre, T. Kelevina, G. Bagnoud, M. Charrière, D. Favre, O. Pantet, M. Berger, P. Eckert

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.